LA CASA
Depuis avril 2020, la fondation Guerrier-Lion soutient les actions de La Casa, qui s’est donnée pour mission d’héberger et accompagner les jeunes migrants non reconnus comme mineurs, de ce fait sans ressources, vivant dehors entre parkings et jardins, et chassés d’un endroit à un autre, qui sont des centaines en région parisienne.
En 2023, ce sont ainsi 31 jeunes qui ont été hébergés et accompagnés au sein d’un foyer et 6 dans un appartement. Le budget mensuel incluant toutes les dépenses (loyers, nourriture, transports, internet-téléphone, argent de poche) est de 247 € par mois pour un jeune dans le foyer. Ces jeunes, qui ont déposé un recours auprès de l’administration, sont ainsi logés accompagnés soit jusqu’à leur prise en charge par l’ASE, soit jusqu’à leur autonomie en cas d’échec du recours, avec aide pour l’obtention d’un titre de séjour à leur majorité. Les responsables et accompagnants de La Casa sont des bénévoles, hormis deux services civiques.
La fondation Guerrier-Lion a apporté une aide de 15 000 € à La Casa pour l’année 2022. Cette aide a été reconduite en 2023 et en 2024.
Extrait du rapport moral et financier de La Casa (mars 2022)
Bref historique : « Quand le premier confinement est intervenu, en mars 2020, La Casa venait d’être créée trois mois plus tôt, elle était en recherche de fonds et d’un lieu d’accueil. L’urgence de la situation sanitaire et des restrictions nous a fait plonger dans l’action plus tôt que prévu. Nous avons eu recours à des nuitées d’hôtel (740 de mars à mai 2020) et à des appartements prêtés par des parisiens confinés en province. À la fin du confinement, il n’était pas possible de remettre ces jeunes à la rue. Nous avons décidé de continuer. L’idée de solutions pérennes s’est imposée, avec des appartements pour quatre à six jeunes qui seraient autonomes tout en étant accompagnés au quotidien. »
L’organisation de la vie : « Il nous a fallu définir des règles concernant sur ce qui était pris en charge par l’association, sur le montant de l’argent de poche, sur ce qui était exigé des jeunes en matière scolaire ou pour la tenue des appartements. Il a fallu clarifier auprès d’eux la spécificité de La Casa, composée de bénévoles et subventionnée par des dons, en comparaison d’une institution publique comme l’ASE, où certains de leurs amis se trouvaient. Cela a conduit à la mise en place d’un contrat, sous forme d’une convention signée par le jeune et par La Casa. Un dîner a lieu une fois par semaine et dans chacun des lieux entre les bénévoles et les jeunes, à la fois pour effectuer les tâches de suivi administratif et juridique, faire du soutien scolaire, montrer aux jeunes la réalité du travail d’équipe accompli pour eux, mais aussi simplement pour s’offrir un temps d’échange et de convivialité. »